Fables et fragments
exposition des diplômés des Beaux-arts félicités par le jury
29 mai – 10 juillet 2009
Peintures à l’huile sur toiles, 250 x 187 cm, 2008-2009.
Fables et fragments
exposition des diplômés des Beaux-arts félicités par le jury
29 mai – 10 juillet 2009
Peintures à l’huile sur toiles, 250 x 187 cm, 2008-2009.
Michel Perot peint des « paysages » ou des aménagements urbains qui « tiennent la frontière entre le fonctionnel et le factice, des lieux et des choses, souvent, que l’on n’a pas l’habitude de regarder ». Il les peint avec l’attention que l’on accorderait à des paysages plus nobles, peut-être parce qu’il voit en eux une beauté modeste, ou bien à travers eux l’idée de paysage rêvés ou imaginés, y compris ceux qui hantent l’histoire de la peinture. IL leur accorde l’espace et la lumière nécessaires à une forme de réhabilitation. Non qu’il s’en fasse le chantre paradoxal, mais il voit en eux un sujet possible (un sujet apparent tout du moins) de la peinture, elle dont le sujet n’a cessé de se déplacer au fil de l’Histoire. Aujourd’hui, semble-t-il dire, c es lieux sont notre quotidien. Ce ne sont pas des « non-lieux », ils ont au contraire chacun leur identité.
Et si le paysage, comme on a pu le soutenir, est une invention de l’art, alors Michel Perot a élargi cette notion, et du même coup a élargi notre vision de la ville. On lit parfois que la ville recèle toutes sortes d’espèces végétales et animales, là où nous ne voyons le plus souvent que désertique uniformité. Elle recèle aussi de petits espaces créés par l’homme, en général non-fonctionnels, mais qui nous parlent de ses capacités illimitées d’aménagement. Ces espaces ainsi réhabilités, à la frontière du fonctionnel et du factice ouvrent, à notre plus grande surprise, les portes de notre imaginaire.
Régis Durand, extrait du catalogue de l’exposition Fables et Fragments, Galerie des Beaux-arts, édition 2008 de l’exposition des diplômés félicités de l’ENSBA.